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LFT06/LFT06
Jean de LA FONTAINE
1682
GALATÉE
OPÉRA
PRÉFACE
Je n'ai point commencé cet ouvrage dans le dessein d'en faire un opéra avec les accompagnements ordinaires, qui sont le spectacle et les autres divertissements. Je n'ai eu pour but que de m'exercer en ce genre de comédie ou de tragédie mêlé de chansons, qui me donnait alors du plaisir. L'inconstance et l'inquiétude qui me sont si naturelles m'ont empêché d'achever les trois actes à quoi je voulais réduire ce sujet. Si l'on trouve quelque satisfaction à lire ces deux premiers, peut-être me résoudrai-je à y ajouter le troisième.
LES ACTEURS
GALATÉE nymphe, fille de Nérée
ACIS berger aimé de Galatée
NÉRÉE père de Galatée
POLYPHÈME cyclope amoureux de Galatée
CLYMÈNE bergère et confidente de Galatée
TIMANDRE berger amant de Clymène et confident d'Acis
CHŒURS
ACTE I
TIMANDRE
Brillantes fleurs, naissez, 6
Herbe tendre, croissez 6
Le long de ces rivages ; 6
Venez, petits oiseaux, 6
5 Accorder vos ramages 6
Au doux bruit de leurs eaux. 6
Clymène sur ces bords 6
Vient chercher les trésors 6
De la saison nouvelle ; 6
10 Messagers du matin, 6
Si vous voyez la belle, 6
Chantez sur son chemin. 6
Et vous, charmantes fleurs, 6
Douces filles des pleurs 6
15 De la naissante Aurore, 6
Méritez que la main 6
De celle que j'adore 6
Vous moissonne en chemin. 6
Mais j'aperçois Acis : il aime Galatée. 12
20 Son ardeur pourrait bien être enfin écoutée. 12
Il est beau, c'est assez ; et les filles des dieux 12
Ne consultent que leurs yeux. 7
SCÈNE II
Acis, Timandre
ACIS
Soleil, hâte tes pas ; amène ma déesse. 12
Ô qu'heureux sont les amants 7
25 Qui te reprochent sans cesse 7
La vitesse des moments ! 7
TIMANDRE
Acis !
ACIS
J'entends la voix de l'amant de Clymène.
Cher Timandre, à qui seul j'ai découvert ma peine, 12
N'as-tu point rencontré celle dont les beautés 12
30 Ont même sur Vénus la victoire emportée ? 12
TIMANDRE
Je viens de la quitter ; elle aide Galatée 12
À se parer des trésors de ces prés. 10
ACIS
C'est Galatée elle-même 7
Que je viens chercher en ces lieux. 8
35 Tu t'es trompé, Timandre, et crois trop à tes yeux 12
Quand on dit la beauté suprême, 8
On dit la Nymphe…
TIMANDRE
On dit la bergère que j'aime.
Nous en croirons les yeux de tout autre que vous. 12
LE CHŒUR
Vous ne vous trompez point, bergers : ce que l'on aime 12
40 Est toujours l'objet le plus doux. 8
ACIS
La voici, cette Nymphe ; elle vient, laissez-nous, 12
Bergers : ce n'est qu'au seul Timandre 8
Que mes secrets se font entendre. 8
SCÈNE III
Acis, Timandre, Galatée, Clymène
ACIS
Déesse des appas, si quelqu'un des mortels 12
45 Mettait son cœur au pied de vos autels, 10
Que feriez-vous ?
GALATÉE
Ce don ne se refuse guère.
ACIS
S'il était fait par un amant ? 8
GALATÉE
Je ne l'en croirais pas moins capable de plaire. 12
ACIS
Si c'était un berger qui vous dît son tourment ? 12
GALATÉE
50 Il pourrait être si charmant, 8
Qu'on l'écouterait sans colère. 8
ACIS
Déesse des appas, écoutez les soucis 12
D'Acis 2
Je vous aime ; et non pas comme les immortelles, 12
55 Par crainte, par devoir, sans transports, sans désir, 12
Sans plaisir ; 3
Mais comme il faut aimer les belles ; 8
Il faut auprès de la beauté 8
Oublier la divinité. 8
GALATÉE
60 Berger, je vous trouve sincère ; 8
Vous pouviez autrement témoigner votre amour 12
Je devais m'en douter ; vous deviez me le taire. 12
ACIS
Et ne l'ayant pas fait, je dois perdre le jour. 12
J'y cours, et je vous vais venger de cette offense, 12
65 Indigne que je suis de mourir à vos yeux. 12
GALATÉE
Ne bougez, mortel ; c'est aux dieux 8
Que l'on doit réserver le soin de la vengeance. 12
ACIS
Je suis mortel, il est vrai ; mais aussi 10
Je puis par mon trépas faire honneur à vos charmes. 12
70 Les dieux n'en usent pas ainsi : 8
Leur ardeur est légère ; ils aiment sans alarmes ; 12
Et vous méritez un amant 8
Qui s'abandonne à son tourment. 8
TIMANDRE, ACIS et CLYMÈNE, ensemble
Il n'est que d'avoir un amant 8
75 Qui s'abandonne à son tourment. 8
TIMANDRE, à Clymène
Le mien n'a point d'égal ; et cependant, Clymène, 12
Qu'avez-vous fait encor pour soulager mes maux ? 12
Que sert de dire à tous propos : 8
« Je suis contente de sa peine » ? 8
80 Payez-la donc, ingrate, insensible, inhumaine ! 12
CLYMÈNE
Toujours les bergers 5
Nous nomment cruelles, 5
Et toujours leurs belles 5
Les nomment légers. 5
85 On leur est sévère ; 5
On fait prudemment 5
Cruelle bergère 5
Craint volage amant. 5
GALATÉE
Retirez-vous tous deux ; toi, Clymène, demeure. 12
90 Acis, on vous pardonne ; allez, et dans ces lieux 12
Ne revenez de plus d'une heure. 8
SCÈNE IV
Galatée, Clymène
GALATÉE
Ils sont partis ; je ne crains plus leurs yeux. 10
M'ont-ils point vu rougir ? Clymène, cette offense 12
Méritait un courroux plus prompt et plus puissant 12
95 Ah ! Qu'il est malaisé de cacher ce qu'on pense, 12
Et plus encor ce que l'on sent ! 8
Cruelle loi qui veux que notre gloire 10
Soit de n'aimer jamais, ou n'aimer que des dieux, 12
Est-il juste de te croire 7
100 Plutôt que ses propres yeux ? 7
Dès qu'un berger m'a su plaire, 7
Il n'est plus berger pour moi ; 7
Tu m'ordonnes de le taire ; 7
Injuste et cruelle loi ! 7
105 Hélas ! il n'est plus temps, et déjà malgré toi 12
J'ai flatté ce berger dans l'ardeur qui le presse. 12
CLYMÈNE
Vous craignez de parler, et vous êtes déesse ! 12
Quand on est de ce rang, l'on doit encourager 12
Son berger. 3
110 Pour moi, je dis au mien sans cesse 8
Qu'il m'a touché le cœur aussi bien que les yeux. 12
Je n'en dirais pas tant au plus puissant des dieux. 12
Le silence en amour est une erreur extrême 12
Souffrez, mais déclarez vos maux ; 8
115 Car qui les sait mieux que vous-même ? 8
Que sert d'en parler aux Échos ? 8
Il faut les dire à ce qu'on aime. 8
GALATÉE et CLYMÈNE, ensemble
Hélas ! Pourquoi soumit-on notre cœur 10
À ce tyran que l'on appelle honneur ? 10
120 Tous nos amants nous content leur martyre, 10
Et nos désirs n'oseraient s'exprimer ! 10
Il faut nous empêcher d'aimer, 8
Ou nous permettre de le dire. 8
LE CHŒUR
Aimez, déclarez vos désirs, 8
125 Car qui les sait mieux que vous-même ? 8
Que sert d'en parler aux Zéphyrs ? 8
Il faut les dire à ce qu'on aime. 8
ACTE II
SCÈNE I
[Polyphème, Galathée]
POLYPHÈME
Que vous êtes heureux, troupeaux ! vous ne songez 12
Qu'à satisfaire vos envies. 8
130 Si l'amour vous contraint d'oublier les prairies, 12
Vos feux sont bientôt soulagés ; 8
Et j'ai pour tout plaisir mes tristes rêveries 12
Vain et cruel recours des amants affligés. 12
Que vous êtes heureux, troupeaux ! vous ne songez 12
135 Qu'à satisfaire vos envies. 8
GALATÉE
J'aime la déité de ces rives fleuries : 12
Hélas ! À quoi mes soins se sont-ils engagés ? 12
J'ai beau lui tout offrir, et prés et bergeries ; 12
Ainsi que mes soupirs mes dons sont négligés. 12
140 Que vous êtes heureux, troupeaux ! Vous ne songez 12
Qu'à satisfaire vos envies. 8
Mais n'aperçois-je pas celle pour qui je meurs ? 12
La voilà, l'inhumaine : autour d'elle Zéphire 12
Soupire ; 2
145 Son teint de lis et de roses l'attire. 10
Jeune et folâtre dieu, va chercher d'autres fleurs ; 12
Laisse en repos son sein d'albâtre ; 8
En vain tu fais la cour à cet objet charmant 12
Je dois seul en être idolâtre ; 8
150 Il n'est pas fait pour un volage amant. 10
Hélas ! que me sert-il de l'aimer constamment ? 12
SCÈNE II
Polyphème, Galatée
POLYPHÈME
Venez-vous augmenter mes peines ? 8
Cruelle, ai-je à souffrir quelque nouveau mépris ? 12
GALATÉE
Tâchez de vous guérir ; vos poursuites sont vaines, 12
155 Je vous donne un sincère avis. 8
POLYPHÈME
Quoi ! C'est le fruit de ma souffrance ! 8
C'est le fruit de mes soins si longs et si constants ! 12
GALATÉE
Notre amour ne sert pas toujours de récompense 12
Et ce n'est pas toujours un ouvrage du temps. 12
POLYPHÈME
160 Vous écoutez les vœux d'un insolent, sans doute ; 12
Un berger vous parlait tout à l'heure en ce lieu. 12
GALATÉE
Ne pouvant vous aimer, qu'importe qui j'écoute ? 12
Un berger qui me plaît peut passer pour un dieu. 12
POLYPHÈME
Acis un dieu ! Je tiens ce dieu bien téméraire. 12
165 Qu'il évite ma colère ! 7
Polyphème est son prince ; et j'ai dans ces hameaux 12
Cent bergers comme lui qui gardent mes troupeaux. 12
Ils font de votre nom résonner ces coteaux. 12
Si rien de moi vous pouvait plaire, 8
170 Ma voix se mêlerait avec leurs chalumeaux. 12
L'autre jour je surpris au nid une fauvette, 12
Un rossignol, et deux autres oiseaux : 10
Je les instruis pour vous ; ils suivent ma musette, 12
Et chantent sans faillir déjà deux airs nouveaux. 12
175 Peut-être aimez-vous mieux de cruels animaux 12
Si ce don vous plaît davantage, 8
J'apprivoise deux jeunes ours : 8
Je n'en puis faire autant de votre humeur sauvage ; 12
Mes dons vous irritent toujours. 8
180 J'ai des forêts, j'ai des campagnes, 8
Des parcs où vous et vos compagnes 8
Pourrez chasser : tous ces biens sont à vous. 10
Recevez-les, beauté céleste, 8
Avec un autre don que je préfère à tous 12
185 C'est mon cœur percé de vos coups. 8
GALATÉE
Je ne veux ce cœur, ni le reste. 8
POLYPHÈME
Ah ! cruelle ! c'est trop : gardez que le courroux 12
Ne me porte à la fin à quelque violence. 12
GALATÉE
Une déesse ne craint rien. 8
POLYPHÈME
190 Qu'Acis craigne du moins, lui de qui l'insolence 12
Ose me disputer ce qui fait tout mon bien. 12
GALATÉE
Moi, le bien d'un Cyclope ?
POLYPHÈME
Un Cyclope possède
Ce que l'Olympe a de plus beau. 8
Il est vrai que Vénus vous cède ; 8
195 Mais je vaux bien Vulcain ; je me suis vu dans l'eau. 12
Je vaux peut-être mieux que votre Acis lui-même : 12
Du moins par mes transports j'ai ses feux surpassés. 12
GALATÉE
Eh bien, je crois Acis moins beau que Polyphème : 12
Cependant il me plaît, je l'aime, c'est assez. 12
200 L'amour a ses raisons ; mais j'ai beau vous les dire. 12
POLYPHÈME
L'amour est sans raison ; mais j'ai beau me le dire. 12
J'aimerai malgré moi.
GALATÉE
J'aimerai malgré vous.
POLYPHÈME et GALATÉE, ensemble
Heureux ceux que ce dieu blesse des mêmes coups ! 12
Heureux les cœurs unis sous un commun martyre ! 12
205 Tous leurs tourments leur semblent doux. 8
POLYPHÈME
Ma présence vous irrite ; 7
Je le vois bien, cruelle. Adieu. Qu'Acis évite 12
Mon courroux : 3
S'il approche jamais de vous, 8
210 S'il vous parle, s'il vous regarde, 8
S'il ose seulement prononcer votre nom 12
Voyez cet abîme profond, 8
C'est ce que ma fureur lui garde. 8
SCÈNE III
Galatée, Clymène
GALATÉE
Ses menaces me font trembler. 8
215 Acis n'osera plus me voir ni me parler. 12
Ô dieux ! Il l'ose encor : le voici ; c'est lui-même. 12
Malheureux, fuis Polyphème : 7
Fuis vite ; il n'est pas loin ; s'il te voit… Mais, hélas ! 12
Je parle aux vents ; Acis ne m'entend pas. 10
Clymène, cours à lui.
GALATÉE, demeurée seule
220 Que l'amour a d'alarmes !
Que de soucis rendent amers ses charmes ! 10
Quel dieu jaloux, corrompant ce plaisir, 10
Voulut qu'il fût mêlé de peines, 8
Et de ses plus aimables chaînes 8
225 Fit un sujet de crainte, ainsi que de désir ? 12
SCÈNE IV
Galatée, Acis, Clymène, Timandre
GALATÉE
Fuyez, Acis, fuyez ; je frémis quand je pense 12
Au sort dont un tyran menace nos amours. 12
ACIS
Est-il d'autre danger pour moi que votre absence ? 12
Laissez là le soin de mes jours. 8
GALATÉE
230 Qui le prendra que celle qui vous aime ? 10
Encor si je pouvais vous suivre chez les morts ! 12
Mais vous irez sans moi trouver la Parque blême 12
Elle rira de mes efforts. 8
ACIS
Zéphyrs, portez aux dieux ces paroles charmantes. 12
235 Citoyens de l'Olympe, avez-vous des amantes, 12
En avez-vous qui d'un mot seulement 10
Puissent de Jupiter faire ainsi la fortune ? 12
Allez, votre ambroisie est chose trop commune ; 12
Je ne la daignerais souhaiter un moment. 12
240 Après cette gloire suprême, 8
Si je ne meurs de plaisir et d'amour, 10
Je mérite que Polyphème 8
À son rival ôte le jour 8
Aux yeux de sa maîtresse même. 8
GALATÉE
245 Berger, vous prodiguez mon bien 8
Votre vie est à moi. Cherchez quelque retraite 12
Qui de nos feux ne dise rien, 8
Quelque grotte sourde et muette 8
Galatée, Hymen, et l'Amour 8
250 S'y rendront sur la fin du jour 8
Par la route la plus secrète. 8
Cependant je prierai le Sort 8
Qu'il vous accorde l'ambroisie. 8
Ne la méprisez plus si fort : 8
255 Elle vous ôtera la crainte de la mort, 12
Sans qu'il vous en coûte la vie. 8
J'ai découvert à mon père nos feux 10
Il y consent ; il veut ce que je veux. 10
Le voilà qui sort de son onde. 8
260 Peut-être à nos désirs a-t-il déjà pourvu, 12
Et déjà du Sort obtenu 8
Ce qu'il refuse à tout le monde. 8
Mais que ne fait-on point pour les filles des dieux ? 12
Cependant gardez-vous d'approcher ce rivage. 12
265 Allez ; et vous, Timandre, arrachez-le à ces lieux 12
Si vous m'aimez, s'il m'aime, arrêtez son courage. 12
Je vous confie Acis, conservez-moi ce gage ; 12
Je n'ai rien de plus précieux. 8
SCÈNE V
Nérée, Galatée
NÉRÉE
Ma fille, votre amant doit perdre la lumière. 12
270 Le Sort m'a répondu : « Vous me pressez en vain ; 12
Si j'écoutais quelque prière, 8
Je cesserais d'être Destin. 8
Je viens d'abandonner la trame d'un monarque 12
Aux ciseaux de la Parque. 6
275 Afin de la fléchir, il offrait des trésors 12
Mais l'or n'a point de cours au royaume des morts ; 12
Caron passe à présent ce prince dans sa barque. 12
Et vous me voulez obliger 8
À rendre immortel un berger ! » 8
GALATÉE
280 Quoi ! Mon berger mourra ! Destin, pour toute grâce, 12
Je te demande qu'il ne passe 8
Qu'après mille soleils le fleuve sans retour. 12
Je te demande, au moins, que dans le noir séjour 12
Tu me permettes de le suivre. 8
285 Ne me condamne point au supplice de vivre 12
Après avoir perdu l'objet de mon amour. 12
GALATÉE et NÉRÉE, ensemble
Aveugle enfant, que sert qu'on te révère ? 10
Affranchis-tu tes sujets de la mort ? 10
Elle les prend ; et si tu t'en sais faire 10
290 D'autres nouveaux, elle les prend encor. 10
Vos déités sont un mal nécessaire. 10
NÉRÉE
Allons trouver Acis.
GALATÉE
Allons. Puisqu'il n'espère
Contre Pluton nulle faveur, 8
Faisons qu'il cache son ardeur ; 8
295 Empêchons-le au moins de paraître, 8
Si l'Amour laisse entrer la peur 8
Dans les cœurs dont il est le maître. 8
CHŒUR DE BERGERS et DE NAIADES
LE BERGER et LA BERGÈRE
Pluton a son heure 5
Ainsi que l'Amour ; 5
300 Il faut que tout meure, 5
Que tout aime un jour. 5
L'un et l'autre Cour 5
En sujets abonde ; 5
Deux rois sont au monde, 5
305 Pluton et l'Amour. 5
LE CHŒUR
Deux rois sont au monde, 5
Pluton et l'Amour. 5
LE BERGER et LA BERGÈRE
Humains, qui devez tous un voyage à Cythère, 12
Ne laissez point passer la saison des beaux jours 12
310 Le temps d'aimer ne dure guère, 8
Et celui de mourir, hélas ! Dure toujours. 12
DEUX AUTRES BERGERS
Le plus beau de l'âge 5
Le premier s'enfuit 5
C'est être peu sage 5
315 D'en perdre le fruit ; 5
Car tout ce qui suit 5
N'est que soins et peine, 5
Douleur et chagrin ; 5
Et puis à la fin 5
320 La mort nous entraîne. 5
LE CHŒUR
Goûtons la saison des fleurs ; 7
Usons des lis et des roses : 7
Bientôt la saison des pleurs 7
Viendra finir toutes choses. 7
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