Métrique en Ligne
a voyelle stable
er voyelle ambigüe
e "e" masculin
e "e" féminin
e "e" élidé
e "e" ignoré
e "e" écarté
12 longueur métrique
6-6 mètre
BAU_1/BAU105
Charles BAUDELAIRE
LES FLEURS DU MAL
1857-1861
TABLEAUX PARISIENS
CI
L’Amour du mensonge
Quand je te vois passer,ô ma chère indolente, 6+6 a
Au chant des instrumentsqui se brise au plafond 6+6 b
Suspendant ton allureharmonieuse et lente, 6+6 a
Et promenant l’ennuide ton regard profond ; 6+6 b
5 Quand je contemple, aux feuxdu gaz qui le colore, 6+6 a
Ton front pâle, embellipar un morbide attrait, 6+6 b
les torches du soirallument une aurore, 6+6 a
Et tes yeux attirantscomme ceux d’un portrait, 6+6 b
Je me dis : Qu’elle est belle !et bizarrement frche ! 6+6 a
10 Le souvenir massif,royale et lourde tour, 6+6 b
La couronne, et son cœur,meurtri comme une pêche, 6+6 a
Est mûr, comme son corps,pour le savant amour. 6+6 b
Es-tu le fruit d’automneaux saveurs souveraines ? 6+6 a
Es-tu vase funèbreattendant quelques pleurs, 6+6 b
15 Parfum qui fait rêveraux oasis lointaines, 6+6 a
Oreiller caressant,ou corbeille de fleurs ? 6+6 b
Je sais qu’il est des yeux,des plus mélancoliques, 6+6 a
Qui ne recèlent pointde secrets précieux ; 6+6 b
Beaux écrins sans joyaux,médaillons sans reliques, 6+6 a
20 Plus vides, plus profondsque vous-mêmes, ô Cieux ! 6+6 b
Mais ne suffit-il pasque tu sois l’apparence, 6+6 a
Pour réjouir un cœurqui fuit la vérité ? 6+6 b
Qu’importe ta bêtiseou ton indifférence ? 6+6 a
Masque ou décor, salut !J’adore ta beauté. 6+6 b
mètre profil métrique : 6+6
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