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L'ALARME ET LE COMBAT |
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On entend le tocsin, ô mon Dieu ! que d'alarmes ! |
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Les femmes, les enfants sont déjà tout en larmes ; |
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C'est l'incendie, hélas ! c'est aussi la terreur ; |
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C'est le bombardement et ses scènes d'horreur. |
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Que vois-je ? un prisonnier conduit à coups de crosse |
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Par un soldat brutal, à l’œil dur et féroce ! |
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Ailleurs, loin du chemin, que de pauvres blessés ! |
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Ah ! peut-on si longtemps les avoir délaissés ? |
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Comment les secourir ? — Voici l'artillerie |
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Qui jette en cet endroit ses boulets en furie !… |
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J'entends la mitrailleuse et son déchirement |
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Qui vient semer la mort sur tout un régiment. |
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Dans ce jour de combat, quelle horrible mêlée ! |
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Sur la terre sanglante, humide, désolée, |
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C'est un obus qui tombe et lance ses éclats |
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Au sein d'un bataillon, renversant les soldats !… |
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Puis le hennissement du coursier qui tressaille ; |
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Puis le vacarme affreux d'une grande bataille : |
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Une grêle de plomb, une trombe de fer, |
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Que l'on dirait sortir du gouffre de l'enfer ! |
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Et l'on pleure à la ville, on pleure à la chaumière : |
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Leurs yeux se sont fermés à la douce lumière ; |
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Le fils de l'artisan, le fils du moissonneur, |
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Sont tombés côte à côte au poste de l'honneur ! |
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