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L'HOMME ET DIEU |
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Mon Dieu ! que d'orphelins, de veuves, de victimes, |
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De deuils et de douleurs, de souffrances intimes ! |
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Devant un tel fléau, le premier des bienfaits, |
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Pour les deux nations, c'est aujourd'hui la paix ! |
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En toi, Dieu des humains, tout notre espoir se fonde ; |
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Ah ! sous des flots de sang, laisserais-tu ce monde ?… |
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Viens à nous, sans tarder, après tant de vautours, |
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Colombe de la paix, pour consoler nos jours ! |
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O vous, anges des cieux, un voile de tristesse |
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N'a-t-il pas obscurci votre sainte allégresse ? |
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Avez-Vous pu chanter, sans des pleurs dans la Voix, |
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Vos cantiques divins au pied du Roi des rois ? |
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Avez-vous pu chanter Vos louanges sublimes, |
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Quand triomphaient ici les haines et les crimes ? |
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Quand la terre est en deuil, le ciel est-il joyeux ? |
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Avez-vous pu chanter la gloire des saints lieux ?… |
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Je le demande encor, vous les justes, les anges, |
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Et vous les Séraphins des célestes phalanges, |
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Devant tant de malheurs, n'étiez-Vous pas émus ? |
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N'avez-vous pas pleuré, comme autrefois Jésus ? |
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Aux demeures d'en-haut, la nombreuse assemblée |
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Par le cri des humains ne peut être troublée. |
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Dans les splendeurs du ciel tous les sens sont ravis, |
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Et le bruit des combats n'atteint pas ses parvis ! |
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Il faut chanter d'ailleurs pour accueillir les frères |
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Tombés sous les drapeaux des luttes meurtrières. |
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Il faut chanter pour eux les hymnes de la paix |
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Auprès du Dieu d'amour qu'on bénit à jamais ! |
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Si l'on chante déjà pour les âmes glanées, |
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On doit chanter bien plus pour celles moissonnées ! |
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Qu'elle est douce la paix après tant de combats, |
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Et que sa palme est belle en la main des soldats !!! |
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O Dieu de charité, d'amour et de justice, |
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O Toi, qui ne veux pas que l'orphelin périsse, |
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Toi, le Dieu de la veuve et du pauvre l'appui, |
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Écoute qui t'invoque et l'exauce aujourd'hui ! |
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Vois la mère qui prie et son enfant qui pleure |
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Près du sombre foyer de leur triste demeure ; |
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Oh ! laisses-toi fléchir par leurs gémissements ; |
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Ils sont à tes genoux, apaise leurs tourments ! |
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L'obscurité se fait sur cette pauvre terre, |
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Quand la bonté de Dieu devient un grand mystère, |
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Quand pour le pénétrer notre esprit se confond |
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Et qu'on se penche en vain pour en trouver le fond. |
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L'obscurité se fait quand soudain, dans notre âme, |
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S'éteint en vacillant une divine flamme, |
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La flamme de la foi, l'amour de l'infini, |
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Sans lequel, ici-bas, notre cœur est terni. |
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L'obscurité se fait, quand une main fatale |
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Abuse du pouvoir de la force brutale ; |
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Quand l'orgueil du vainqueur et le crime odieux |
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Se suivent le front haut sous la Voûte des cieux ! |
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Brillez au firmament ! brillez pures étoiles ! |
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Car la nuit du péché répand sur nous ses voiles. |
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Pour que l'astre scintille, il faut l'obscurité, |
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Et le ciel aussitôt resplendit de clarté ! |
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