AUBE |
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Voici le matin clair… Mon âme ouvre les yeux. |
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De ses nocturnes yeux ouverts, elle regarde… |
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Avec une stupeur tragiquement hagarde, |
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Redoutant la lumière évidente des cieux. |
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C’est l’heure que je crains, celle où s’ouvrent les yeux. |
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Vient-il donc m’apporter quelque douleur nouvelle, |
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Ce matin dont m’atteint la première stupeur ? |
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Je les referme en vain dans l’instant anxieux… |
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Voici, j’ai trop ployé sous le poids du destin |
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Pour ne point redouter l’inconnu de l’aurore. |
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Dois-je donc m’éveiller ? Dois-je souffrir encore ?… |
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Que vient-tu m’apporter, ô le nouveau matin ? |
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