VEILLÉE HEUREUSE |
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J’épie avec amour, ton sommeil dans la nuit : |
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Ton front a revêtu la majesté de l’ombre, |
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Tout son enchantement et son prestige sombre… |
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Et l’heure, comme une eau nocturne, coule et fuit ! |
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Tu dors auprès de moi, comme un enfant… J’écoute |
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Ton souffle doux et faible et presque musical |
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S’élevant, s’abaissant, selon un rythme égal… |
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Ton âme, loin de moi, suit une longue route… |
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Tes yeux lassés sont clos, ô visage parfait ! |
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Te contemplant ainsi, j’écoute, ô mon amante ! |
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Comme un chant très lointain, ton haleine dormante, |
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Je l’entends, et mon cœur est doux et satisfait. |
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