Métrique en Ligne
VIV_7/VIV235
Renée VIVIEN
Sillages
1908
DANS UN VERGER
PERSONNAGES
Psappha
Éranna
L’Étrangère
Atthis
Dika
Damophyla
chœur des vierges
Gurinno
Gorgo
Euneika
Mégara
Anagora
Télésippa
Un verger de Mytilène, vers la fin d’un après-midi d’été.
Les vignes, chargées de grappes, se déroulent jusqu’à la mer. Le soleil brûle.
Au lever du rideau, Éranna tire quelques sons du paktis, mais ses mains retombent.
Épuisée par la chaleur, elle parle d’une voix faible.
Scène I
ERANNA, (reposant le paktis contre un tronc d’olivier.)
Ô vierges, le soleil est à son apogée. 12
Maître implacable, il règne et pèse sur l’Égée. 12
Je suis lasse et ne sais plus tirer du paktis 12
L’ode à l’Aphroditâ ni l’hymne à l’Adônis. 12
ATTHIS, (s’éventant avec effort.)
Tu nous brûles, soleil !
DIKA
5 Ô soleil, tu nous brûles !
DAMOPHYLA
Vers le soir tombera la paix des crépuscules, 12
Il le faut espérer enfin, car nous souffrons 12
De ce pesant soleil abattu sur nos fronts. 12
EUNEIKA
Voici que monte, ainsi qu’un éclat de cymbales, 12
10 Infatigablement le long cri des cigales. 12
GURINNO
Grandement fatigués par l’été dessèchant, 12
Les bergers sur la route ont suspendu leur chant. 12
ERANNA
Puisque le dur soleil est le maître des choses, 12
Se tournant vers Dika
Tissons, Dika, les brins de fenouil et les roses, 12
15 Toi qui seule entre nous sais parer les autels… 12
ATTHIS
L’Aphroditâ sourit aux fleurs que tu lui donnes 12
Et tes guirlandes sont chères aux Immortels. 12
ERANNA
De tes très tendres mains tresse-leur des couronnes, 12
Dans ce verger, si doux à l’abri du soleil, 12
20 Où des feuillages tombe et coule le sommeil. 12
Scène II
(Une voyageuse, les vêtements couverts de poussière entre, timide,
hésitante et regardant autour d’elle.
ATTHIS
Une étrangère approche à pas lents.
ERANNA
Elle est belle.
DIKA
Ses yeux ont le regard jeune et fier des vainqueurs. 12
DAMOPHYLA
La nouvelle venue est digne de nos chœurs… 12
ATTHIS
Elle s’approche, lente et lasse.
ERANNA
Allons vers elle.
(Se levant et s’approchant de l’étrangère.)
25 Toi qui viens à travers les vignes de l’été, 12
Réjouis-toi de ta jeunesse et ta beauté ! 12
Que la vierge de ton désir te soit clémente, 12
Et que, reconnaissant le rythme aux strictes lois, 12
Le sarbitos docile obéisse à tes doigts 12
30 Imprégnés de fenouil, de roses et de menthe. 12
(Avec un intérêt croissant :)
Tes voiles sont de pourpre et tes parfums sont doux. 12
Vierge pareille aux fleurs, que cherches-tu de nous ? 12
L’ÉTRANGÈRE
Je porte le salut de ma ville natale 12
À Psappha de Lesbos, illustre par ses chants. 12
ERANNA
35 Salut ! Ici le cri strident de la cigale 12
S’adoucit, plus lointain, sous les rameaux penchants, 12
Et le repos est doux sur une couche molle. 12
Nos chœurs alterneront le chant et la parole 12
Pour te plaire et la brise est plus aimable ici. 12
DIKA, (apportant à la voyageuse une amphore et une coupe.)
40 Il n’est rien de plus doux que l’eau fraîche. Voici 12
L’eau de la source pure au flanc de la montagne. 12
GURINNO
Je t’apporte un rayon de miel, ô ma compagne ! 12
Plus frais que le nectar et plus doré que l’or. 12
DAMOPHYLA
Console ta fatigue, allonge ta paresse 12
45 Dans ce verger où de beaux chants ont pris l’essor 12
Plus rapides que les oiseaux de la Déesse. 12
MÉGARA
Veux-tu, pour rafraîchir ton front las, un coussin 12
D’un travail de Lydie aux couleurs délicates ? 12
DIKA
Et veux-tu des iris plus beaux sur un beau sein ? 12
TÉLÉSIPPA
Voici du mélilot.
EUNEIKA
50 Voici des aromates.
ANAGORA
Voici des fruits dorés ;
ERANNA, (détachant le paktis d’un geste solennel.)
Et voici le paktis
Qui célèbre l’hymen et pleure l’Adônis. 12
On le suspend devant l’autel aux jours de fête. 12
Plus doux que le sommeil, plus fort que la tempête, 12
55 Lui seul calme le front de l’Érôs irrité. 12
Il se répand sur la montagne et sur la berge, 12
Et fait frémir de joie et d’orgueil la cité. 12
Le voici… Chante-nous avec son aide, ô vierge ! 12
Les hymnes rituels de ton pays lointain 12
60 Qui pleurent une mort ou comblent un festin. 12
L’ÉTRANGÈRE
Plus tard je chanterai pour vous plaire, ô très belles !… 12
Je suis lasse d’avoir erré… Mais grâce aux Dieux 12
Je me repose enfin parmi vos chœurs heureux. 12
(Une pause.)
Parlez-moi de Psappha, mes compagnes nouvelles ! 12
65 Dites-moi ce que sont ses cheveux et ses yeux, 12
Afin qu’en vieillissant je bénisse les Dieux 12
D’avoir cueilli la fleur de ses grâces… J’écoute 12
Tel un pâtre lassé par l’ardeur de la route 12
Se réjouit du bruit des feuilles et de l’eau. 12
(Avec une curiosité brûlante :)
70 Elle est ardente et jeune et son visage est beau ? 12
DIKA
Ses cheveux sont plus noirs encor que l’aile ombreuse 12
De la nuit noire.
ATTHIS
Et son langage est lent et doux,
Car elle parle ainsi qu’une triste amoureuse. 12
GURINNO, (interrompant.)
Tout ce qui l’environne est lumineux et doux. 12
75 Les étoiles, autour de la lune divine, 12
Voilent leur clair visage alors qu’elle illumine 12
La terre… Ainsi paraît celle-là parmi nous. 12
Son front est couronné de graves violettes. 12
GORGO
Elle prête sa voix aux Déesses muettes. 12
DIKA
80 Je dirai ses yeux bleus, comparables à l’eau. 12
MÉGARA
Moi je comparerai très bien à l’arbrisseau 12
Jeune et souple son corps virginal…
ERANNA
À quoi puis-je
Comparer cette voix très glorieuse, orgueil 12
De Piéria dont le doux Lesbos est le seuil, 12
85 Et qui charme le cœur de ceux qu’Éros afflige ? 12
Beaucoup plus mélodieuse que ce paktis 12
Qu’Hermès tira de la tortue au temps jadis, 12
Et que le messager du printemps, immortelle 12
Comme eux-mêmes, elle a chanté devant les Dieux. 12
90 La persuasion s’étonne devant elle… 12
(Après une légère pause :)
Et que dirai-je encor de la voix éternelle ? 12
Divine et s’élevant à la hauteur des cieux, 12
Dédaignant la louange ou le blâme des hommes, 12
Elle résonne, et nous, les chants jeunes, nous sommes 12
95 Selon sa volonté, tourmentés ou joyeux. 12
Parfois elle caresse, et parfois se courrouce, 12
Et parfois se lamente, au hasard du mélos. 12
Elle est incomparable…
L’ÉTRANGÈRE, (se tournant vers Éranna.)
Ô vierge à la voix douce,
Quel est ton nom ?
ERANNA
Je suis Éranna de Télos.
L’ÉTRANGÈRE
100 Ô toi dans ses beaux chœurs l’unique et la première ! 12
« Désormais une vierge aussi sage que toi, » 12
Dit-elle,« en aucun cas ne verra la lumière… » 12
Et ces mots très lointains sont venus jusqu’à moi… 12
(Se rapprochant d’Éranna :)
Vierge, demeure ainsi, debout et face à face 12
105 Dévoilant la douceur qui sourit dans tes yeux. 12
Chère à Psappha, chère à Lesbos et chère aux Dieux 12
Fleuris dans ta splendeur, ô gloire de ta race ! 12
ERANNA
Les mots que tu me dis sont bienveillants et doux… 12
(Avec une humilité altière :)
Le désir de Psappha me rendit glorieuse. 12
110 Quelqu’un, dans l’avenir, se souviendra de nous, 12
Je le crois…
L’ÉTRANGÈRE
Réjouis ton cher cœur d’orgueilleuse !
Car ton nom sera grand dans l’avenir lointain, 12
Puisque tu t’es mêlée aux chœurs blonds des Piérides. 12
Tu joignis au laurier le fenouil et le thym 12
115 Et doux est ton labeur, ô vierge aux yeux limpides ! 12
Ce très noble labeur, noblement accompli ! 12
Le sort des chants obscurs entassés dans l’oubli 12
N’est pas le tien. Salut !
ERANNA
Si je suis éternelle,
Si mon laurier naissant grandit et triompha, 12
120 C’est qu’il fleurit à l’ombre illustre de Psappha 12
Et mon éternité splendide me vient d’elle. 12
Mais, vous toutes sur qui tomba son beau regard, 12
Dites à l’étrangère, ô belles ! votre part 12
Dans la gloire de la Poétesse divine 12
Et vos beaux noms.
EUNEIKA
125 Je vins jadis de Salamine
Et je suis Euneika.
GORGO
Moi, Gorgo.
DIKA
Moi, Dika.
ATTHIS
Je suis la bienheureuse Atthis qu’elle invoqua 12
Lorsque la douce lune illuminait la terre. 12
Te souvient-il, toi que l’amour d’elle conduit 12
(Se tournant vers l’Étrangère :)
130 Vers nous ? Elle chantait : « Il est plus de minuit, 12
Ô belle ! l’heure passe et je dors solitaire… » 12
ERANNA
Très désirable Atthis, vierge à la douce voix 12
Qu’Apollon attentif a lui-même écoutée ! 12
Redis avec orgueil que Psappha t’a chantée 12
135 Alors qu’elle t’aimait aux longs jours d’autrefois. 12
Gurinno, pâle encor de ta vaine tendresse, 12
Et Gorgô, qui la rassasias pleinement, 12
Toi dont elle vanta le savoir et l’adresse, 12
Louez les Dieux de ce qu’elle fut votre amant ! 12
140 Dites que ses beaux chants vous firent éternelles, 12
Que celle qui chanta votre aimable pâleur, 12
Votre forme pareille aux lys d’or, ô très belles ! 12
Ayant connu le lit d’azur des Immortelles 12
Le quitta pour l’amour de vos bouches en fleur, 12
145 Qu’elle chanta ses chants pareils à la colère 12
Du vent sur la montagne en l’espoir de vous plaire. 12
(Se tournant vers Damophyla :)
Damophyla, dis à celle qui vient vers nous 12
Apportant le salut de sa ville avec elle, 12
Que ton chant, composé sur le divin modèle, 12
150 Honora l’Artémis aux traits cruels et doux, 12
Et que tu célébras ses flèches sur les berges, 12
L’ombre de ses forêts, le beau chœur de ses vierges, 12
Toi-même étant promise à la virginité. 12
DAMOPHYLA
Salut !
L’ÉTRANGÈRE
Réjouis-toi jusqu’à l’éternité,
155 Ô gracieuse, et que ton doux nom soit chanté ! 12
Que ta gloire traverse, à la nage, l’espace 12
Du Fleuve, traversant le vaste flot des morts ! 12
Car toujours tu gardas le souci des accords, 12
Des choses nobles et belles, et de ta race. 12
(Se tournant vers le chœur :)
160 Vierges, grâce à l’Érôs et grâce aux beaux travaux 12
Que fit pour vous Psappha, vous êtes glorieuses. 12
ERANNA
Voyez, ô chœur sacré des belles amoureuses ! 12
Le soir descend sur les oliviers et les eaux. 12
L’ÉTRANGÈRE
Salut au soir, dont la lumière d’hyacinthe 12
Ne blesse point les yeux !…
ERANNA
165 Vois la montagne éteinte
S’entoure d’ombre ainsi que d’un long voile noir. 12
DAMOPHYLA
C’est l’heure où les troupeaux retournent vers l’étable 12
Et les bergers vers le foyer et vers la table. 12
MÉGARA
L’enfant lasse revient vers la mère.
L’ÉTRANGÈRE
Ô doux soir,
Tendre soir, fils de Zeus !
ERANNA
170 Ô soir, ô vénérable !
Toi qui fais oublier le dur labeur du jour, 12
Ramène-nous vers le festin et vers l’amour 12
Et rallume la torche et prépare la table ! 12
GURINNO
Voici que se prépare enfin la belle nuit, 12
175 Entre des bras très blancs qu’elle nous soit doublée ! 12
ERANNA (se tournant vers l'autel de l'Aphrodita.)
J’invoque la Déesse en mon âme troublée, 12
Celle qui triomphe à l’approche de la nuit, 12
Celle qui sait tisser les trames de la ruse ! 12
DAMOPHYLA
Qu’elle amène vers moi la belle qui me fuit, 12
180 Que je veux attirer, qui raille et qui refuse 12
Mes présents… Qu’elle vienne encore maintenant, 12
Vers mon constant amour ! Que je sois délivrée 12
De mes cruels soucis !
ATTHIS
Qu’elle me soit livrée
Cœur et corps, celle qui me traite injustement, 12
185 Celle qui me trahit et me dompte, qui brise 12
Mon âme même par la détresse et méprise 12
Ma beauté pour un être inférieur et vil ! 12
ERANNA
Reçois, fille de Zeus, Déesse au cœur subtil, 12
Répandu sur ton cher autel, ce lait de chèvres, 12
190 Et ce miel, et ce vin qui ressemble au nectar. 12
Si jamais ton doux nom a fleuri sur nos lèvres, 12
Viens parmi nous, ayant attelé ton beau char ! 12
(On entend au dehors une lamentation orientale, terrible et prolongée.)
C’est la voix de Psappha, qui pleure et se lamente… 12
(Se tournant vers l’autel :)
Déesse, souviens-toi de Psappha !
GORGO
Sois clémente !
(La terrible lamentation se prolonge.)
ERANNA
195 Ô vierges, déchirez vos tuniques de lin. 12
Car Psappha meurt… L’Érôs a fondu sur son âme. 12
ATTHIS
Comparable au tonnerre est le courroux divin. 12
ERANNA
Comparable à l’éclair est sa terrible flamme. 12
ATTHIS
L’amour parle à travers un songe.
GURINNO
L’amour ment.
GORGO, (sans l’entendre.)
L’amour n’est pas heureux.
DIKA
200 L’amour n’est pas clément.
ERANNA
Prends pitié de nos cœurs tourmentés, ô Déesse ! 12
Lesbos est le plus beau d’entre tes beaux autels 12
Et Psappha t’a louée en des chants éternels. 12
Kupris, ne courbe point son front sous la détresse ! 12
Scène III
(Psappha entre. Elle est voilée de voiles noirs très épais.)
PSAPPHA
205 L’Érôs a brisé mon âme, comme un vent 11
Des montagnes tord et brise les grands chênes. 11
ERANNA
Ton cœur n’a point pitié des maux que tu déchaînes ! 12
Érôs, être fatal, amer et décevant ! 12
LE CHŒUR
Érôs, suprême Érôs !
ERANNA
De vos lèvres amères,
210 Amantes, célébrez le tisseur de chimères ! 12
Je maudis ta douceur, Érôs cruel et beau ! 12
LE CHŒUR
Érôs !
ERANNA
Soudain un feu subtil court sur ma peau,
Je voudrais te louer, mais ma langue est brisée. 12
LE CHŒUR
Érôs !
ERANNA
Un tremblement m’agite toute…
LE CHŒUR
Érôs !
ERRANA
215 Et la sueur m’inonde ainsi qu’une rosée, 12
Je ne sais même plus chanter le doux mélos, 12
Érôs, maître des Dieux ! Érôs ! Érôs !
LE CHŒUR, (sur une note basse et prolongée.)
Érôs !
(Psappha sort lentement.)
L’ÉTRANGÈRE
Elle s’en va vers toi qui guéris et consoles, 12
Pâle Perséphona !
ERANNA
Je n’ai plus de paroles.
220 L’ombre de la douleur s’empare de mes yeux. 12
Hadès est fort, et vous êtes jaloux, ô Dieux ! 12
DAMOPHYLA
Vierges, n’invoquons plus l’irritable Déesse 12
Qui se plaît à dompter nos cœurs par la détresse. 12
Elle est différente, aveugle, ingrate…
ERANNA, (se relevant.)
Ô toi
225 Qui railles la pitié, la justice et la foi, 12
Aphrodita changeante, implacable Immortelle ! 12
Tu jaillis de la mer, périlleuse comme elle. 12
La vague sous tes pas se brisait en sanglots. 12
Amère, tu surgis des profondeurs amères, 12
230 Apportant dans tes mains l’angoisse et les chimères, 12
Ondoyante et perfide, en tout semblable aux flots. 12
(Sur ces dernières paroles, une messagère entre, essoufflée, très pâle.)
LA MESSAGÈRE
Ô vierges, elle expire à l’ombre de Leucade ! 12
Réunissez vos chœurs… Ô lamentation 12
Sur Psappha, sur Lesbos, sur nous et sur Leucade ! 12
235 Chantant avec fureur son invocation, 12
Et sanglotant ainsi que rit une Ménade, 12
Elle atteignit la roche et se précipita. 12
LE CHŒUR
Ô lamentation !
QUELQUES-UNES, (très bas.)
Érôs !
D’AUTRES, (plus bas encore.)
Aphrodita !
(Elles se prosternent, le front dans la poussière.)
DAMOPHYLA
Psappha la délicate a subi la colère 12
240 Des Dieux qui, souriants, poursuivent leur dessein. 12
Déchirez vos péplos et frappez votre sein, 12
Ô vierges !
ERANNA
Elle expire et que pouvons-nous faire ?
Coupez vos beaux cheveux en leur force…
LE CHŒUR
Ô Psappha !
DAMOPHYLA
Ô toi dont le laurier grandit et triompha 12
245 Parmi nous, se peut-il que tu meures, Psappha ! 12
Ô toi que nous aimions, ô l’illustre, ô Psappha ! 12
L’ÉTRANGÈRE, (se levant soudain au milieu du chœur prosterné.)
Vierges, souvenez-vous, en vos âmes confuses ! 12
La commune douleur sur le commun trépas 12
Respecte la maison des serviteurs des Muses, 12
250 Cette auguste maison où le deuil n’entre pas. 12
Ne pleurez plus ! Ceignez vos jeunes fronts de roses, 12
De celles-là qui sont heureusement écloses, 12
Et la douleur n’ayant point fait baisser vos yeux, 12
Chantez comme l’on chante en la maison des Dieux ! 12
Les vierges, obéissant à l’ordre, ceignent leurs fronts de roses tressées,
de laurier et de thym et ressaisissent leurs paktis. Le rideau tombe.
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