OÙ DONC IRAI-JE ?… |
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Nul flot ne bouge, nul rameau ne se balance… |
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Le gris se fait plus gris, le noir se fait plus noir, |
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Et le chant des oiseaux ne vaut pas le silence… |
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Où donc irai-je, avec mon cœur, par ce beau soir ? |
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Dans le ciel du couchant triomphal, les nuages |
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Roulent, lourds et dorés comme des chariots… |
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Je suis lasse des jours, des voix et des visages |
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Et des pleurs refoulés et des muets sanglots… |
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Toi qui ressembles aux royales amoureuses, |
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Revis auprès de moi les bonheurs effacés… |
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À l’avenir chargé de ses roses fiévreuses |
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Je préfère la pourpre et l’or des temps passés… |
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Soyons lentes, parmi les choses trop hâtives… |
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Il ne faut rien chercher… Il ne faut rien vouloir… |
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Allons en pleine mer, sans aborder aux rives… |
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Me suivras-tu, vers l’infini, par ce beau soir ?… |
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