Métrique en Ligne
VIV_2/VIV63
Renée VIVIEN
Cendres et Poussières
1902
ÉPITAPHE
Doucement tu passas du sommeil à la mort, 12
De la nuit à la tombe et du rêve au silence, 12
Comme s’évanouit le sanglot d’un accord 12
Dans l’air d’un soir d’été qui meurt de somnolence. 12
5 Au fond du Crépuscule où sombrent les couleurs, 12
Où le monde pâli s’estompe au fond du rêve, 12
Tu sembles écouter le reflux de la sève 12
Murmurer, musical, dans les veines des fleurs. 12
Le velours de la terre aux caresses muettes 12
10 T’enserre, et sur ton front pleurent les violettes. 12
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