Métrique en Ligne
VIC_1/VIC11
Gabriel VICAIRE
L’Heure enchantée
1890
Jeunesse
I
Le jardin des églantines 7
Où mon cœur chantait Matines, 7
Le jardin s’est embrumé 7
Où nous avons tant aimé ; 7
5 Adieu, visions si blanches 7
Sur le vert doré des branches, 7
Baisers plus vite envolés 7
Que la caille dans les blés ; 7
Languissante, languissante, 7
10 S’en va l’heure adolescente, 7
Et dans la coupe des fleurs 7
J’ai vu scintiller des pleurs. 7
Ô chercheuse d’aventures, 7
Ô charme des créatures, 7
15 Lumière aux flots radieux, 7
As-tu déserté les cieux ? 7
Compatissantes étoiles, 7
Chères sœurs, pourquoi ces voiles ? 7
Quand vos flammes, ô couchants, 7
20 Brûlent la mer et les champs, 7
Quelle peine vous rend tristes ? 7
Qui pâlit vos améthystes, 7
Crépuscules si légers 7
Parmi les bois d’orangers ? 7
25 — Ah ! comment ne pas comprendre ? 7
Cette amoureuse si tendre, 7
Ce trésor de pureté, 7
Cette idéale beauté, 7
Ce n’était que ta jeunesse ; 7
30 Crois-tu donc qu’elle renaisse ? 7
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