Métrique en Ligne
VER_8/VER539
Paul VERLAINE
BONHEUR
1891
XXVI
À propos de Parallèlement
Ces vers durent être faits, 7
Cet aveu fut nécessaire, 7
Témoignant d’un cœur sincère 7
Et tout bon ou tout mauvais. 7
5 Mauvais, oui, méchant, nenni. 7
La sensualité seule, 7
Chair folle, lombes et gueule, 7
Trouble son désir béni. 7
Beauté des corps et des yeux, 7
10 Parfums, régals, les ivresses, 7
Les caresses, les paresses, 7
Barraient seuls la route aux cieux. 7
Est-ce fini ? Tu l’assures, 7
Sorte de pressentiment 7
15 D’un final apaisement, 7
Divin panseur de blessures, 7
Humain rémunérateur 7
Des mérites si minimes, 7
Arbitre des légitimes 7
20 Élans devers la hauteur 7
Du devoir enfin visible, 7
Après tout ce dur chemin, 7
Divine âme, cœur humain, 7
Céleste et terrestre cible ! 7
25 Ô mon Dieu, voyez mes vœux, 7
Oyez mes cris de faiblesse, 7
Donnez-moi toute simplesse 7
Pour vouloir ce que je veux. 7
Alors seront effacées 7
30 À vos yeux inoffensés, 7
Avec mes torts confessés, 7
Ces lignes si peu pensées. 7
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