Métrique en Ligne
VER_7/VER316
Paul VERLAINE
AMOUR
1888
LUCIEN LÉTINOIS
XII
Je te vois encore à cheval 8
Tandis que chantaient les trompettes, 8
Et ton petit air martial 8
Chantait aussi quand les trompettes ; 8
5 Je te vois toujours en treillis 8
Comme un long Pierrot de corvée 8
Très élégant sous le treillis 8
D’une allure toute trouvée ; 8
Je te vois autour des canons, 8
10 Frêles doigts dompteurs de colosses. 8
Grêles voix pleines de crés noms, 8
Bras chétifs vainqueurs de colosses ; 8
Et je te rêvais une mort 8
Militaire, sûre et splendide, 8
15 Mais Dieu vint qui te fit la mort 8
Confuse de la typhoïde… 8
Seigneur, j’adore vos desseins, 8
Mais comme ils sont impénétrables ! 8
Je les adore, vos desseins, 8
20 Mais comme ils sont impénétrables ! 8
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