Métrique en Ligne
VER_5/VER197
Paul VERLAINE
SAGESSE
1881
III
X
La tristesse, la langueur du corps humain 11
M’attendrissent, me fléchissent, m’apitoient, 11
Ah ! surtout quand des sommeils noirs le foudroient. 11
Quand les draps zèbrent la peau, foulent la main ! 11
5 Et que mièvre dans la fièvre du demain, 11
Tiède encor du bain de sueur qui décroît, 11
Comme un oiseau qui grelotte sous un toit ! 11
Et les pieds, toujours douloureux du chemin, 11
Et le sein, marqué d’un double coup de poing, 11
10 Et la bouche, une blessure rouge encor, 11
Et la chair frémissante, frêle décor, 11
Et les yeux, les pauvres yeux si beaux où point 11
La douleur de voir encore du fini !… 11
Triste corps ! Combien faible et combien puni ! 11
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