Métrique en Ligne
VER_22/VER83
Paul VERLAINE
POÈMES CONTEMPORAINS DES POÈMES SATURNIENS ET DES FÊTES GALANTES
1867-1969
LA MACHINE À COUDRE
ET LE CERF-VOLANT
I
Sur les hauteurs de Belleville, 8
Pas bien loin de Ménilmontant, 8
Se balançait un cerf-volant 8
Qui n'paraissait pas s'fair' de bile, 8
5 Tandis que, faubourg Saint-Martin, 8
Une machine à fair' la robe. 8
Depuis le soir jusqu'à l'aube. 7
Piquait, cousait du satin. 7
Dès qu'il la vit, quel coup d'foudre ! 7
10 L'cerf s'en éprit sur-le-champ : 7
Voilà comment la machine à coudre 9
S'amouracha du cerf-volant ! 8
Voilà comment la machine à coudre 9
S'amouracha du cerf-volant ! 8
II
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
III
15 Mais comme il faut qu'l'histoire finisse 9
Comme au Gymnas' par un contrat, 8
Apprenez qu'il passait par là 8
Un fabricant d'pièc's d'artifice. 8
C't'homme inflammable avait sur lui 8
20 Un' chandell' romaine au picrate : 8
Sur la machin' v'lan, ça éclate ! 8
Pour les voisins quel ennui ! 7
Et puis dans les airs, par la foudre 8
La machin' fut lancée viv'ment !… 8
25 Et voilà comm' la machine à coudre 9
Devint l'épouse du cerf-volant ! 9
Et voilà comm' la machine à coudre 9
Devint l'épouse du cerf-volant ! 9
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