Métrique en Ligne
VER_20/VER11
Paul VERLAINE
PREMIERS VERS
1858-1869
UN SOIR D’OCTOBRE
L’automne et le soleil couchant ! Je suis heureux ! 12
Du sang sur de la pourriture ! 8
L’incendie au zénith ! La mort dans la nature ! 12
L’eau stagnante, l’homme fiévreux ! 8
5 Oh ! c’est bien là ton heure et ta saison, poète 12
Au cœur vide d’illusions, 8
Et que rongent les dents de rats des passions, 12
Quel bon miroir, et quelle fête ! 8
Que d’autres, des pédants, des niais ou des fous, 12
10 Admirent le printemps et l’aube, 8
Ces deux pucelles-là, plus roses que leur robe ; 12
Moi, je t’aime, âpre automne, et te préfère à tous 12
Les minois d’innocentes, d’anges, 8
Courtisane cruelle aux prunelles étranges. 12
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