Métrique en Ligne
VER_15/VER452
Paul VERLAINE
DÉDICACES
1890
LVIII
SOUVENIR DE MANCHESTER
A Théodore C. London.
JE n’ai vu Manchester que d’un coin de Salford 12
Donc très mal et très peu, quel que fût mon effort 12
A travers le brouillard et les courses pénibles 12
Au possible, en dépit d’hansoms inaccessibles 12
5 Presque, grâce à ma jambe male et mes pieds bots, 12
N’importe, j’ai gardé des souvenirs plus beaux 12
De cette ville que l’on dit industrielle, – 12
Encore que de telle ô qu’intellectuelle 12
Place où ma vanité devait se pavaner 12
10 Soi-disant mieux, – et dussiez-vous vous étonner 12
Des semblantes naïvetés de cette épître, 12
O vous ! quand je parlais du haut de mon pupitre 12
Dans cette salle où l’ « élite » de Manchester 12
Applaudissait en Verlaine l’auteur d’Esther, 12
15 Et que je proclamais, insoucieux du pire 12
Ou du meilleur, mon culte énorme pour Shakspeare. 12
logo du CRISCO logo de l'université