Métrique en Ligne
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Henri VENDEL
Chants du couvre-feu
1945
POÈMES DE L'EXIL
LES FABLES DE LA FONTAINE
A Mme Lucie GUILLET.
A l'école, j'ai trouvé 7
Les Fables de La Fontaine. 7
Délices de m'abreuver, 7
enfance, mon Hippocrène, 7
5 à ta source qui s'élance ! 7
La guerre, à chaque heure, tue 7
un peu de l'ancienne France, 7
tant de hameaux, tant de rues 7
où musardait notre histoire. 7
10 Les maisons blanches et probes 7
où, dans les senteurs d'armoires, 7
des ombres à longues robes 7
erraient sans bruit; les vieux murs 7
de l'église et des jardins, 7
15 tant de souvenirs obscurs 7
dont se forme le destin, 7
j'en respire en La Fontaine 7
l'arome archaïque et frais, 7
baume, douceur à ma peine. 7
20 Noble parc, et si français, 7
Langue, en toi se réfugie 7
le passé de notre race. 7
Une subtile magie 7
dans les mots a laissé trace 7
25 de tous les pas des ancêtres. 7
Puissent, dans ces tristes veilles, 7
puissent mes poèmes être 7
une rose en tes corbeilles ! 7
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