POÈMES DE L'EXIL |
LE JUGE |
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Le Père jugera, non pas moi, car Lui seul |
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connaît l'ombre des cœurs et seul Il sait combien |
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pèse aux doigts du destin notre volonté veule. |
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Tant de maux en ces jours, tant de mal, quelque bien, |
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qui donc en est comptable et quelle part a l'homme |
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en ses propres malheurs ? Juste quelle est la mienne ? |
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Vous seul avez le droit de mettre au feu Sodome |
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et, maître du troupeau, de dire à qui le mène: |
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« Aux enfers » — Éveillez votre lente justice ! |
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Le sang des innocents gicle sur vos genoux |
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et trop de criminels narguent les précipices… |
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Mais qui, sans peur, t'appellera, divin courroux ? |
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