Métrique en Ligne
TRA_1/TRA65
Gabriel TRARIEUX
CONFITEOR
1891
LES VESTALES
DOLOR
A P. A. LAURENS
Droite et grande, en sa pose immobile de Reine, 12
Assise sous un dais de velours sombre et d'or, 12
Suivant des yeux son Rêve au chimérique essor, 12
Muette, se dressait la terrible Sirène. 12
5 Une force émanait de sa calme beauté, 12
Faite d'extase émerveillée et de mystère, 12
Où l'immortel dégoût des choses de la Terre 12
Se fondait dans l'éclair d'un désir indompté. 12
Devant elle, les Fils de l'Homme en troupe blême 12
10 Passaient, se prosternant à ses pieds blancs et froids. 12
Elle touchait leurs fronts livides de ses doigts, 12
D’un geste fatidique et sûr, toujours le même. 12
Et presque tous tombaient, l'angoisse dans les os, 12
Morts sous la pâle main de l'impassible Omphale ; 12
15 Mais ceux qui redressaient leur tête triomphale 12
S'en allaient, ceints du nimbe étoilé des Héros ! 12
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