Métrique en Ligne
TRA_1/TRA15
Gabriel TRARIEUX
CONFITEOR
1891
LES ARABESQUES
VALSE
« Une valse bleu sombre où tintent des clous d'or… »
(Ad. Retté.)
Le violoncelle exquis 7
Vibre, râle et gronde, 5
Et, rêveur, je songe aux bruits 7
De la mer profonde. 5
5 Au rythme charmeur des sons, 7
Languissamment nous valsons… 7
Oh ! les délicats frissons 7
De sa mèche blonde ! 5
Mieux qu'avec du vin nouveau, 7
10 Lente et cadencée, 5
La valse grise, au cerveau, 7
La jeune pensée ; 5
Agitant ses grelots d'or, 7
Voluptueuse, elle endort 7
15 D'un sommeil étrange et fort 7
Sa proie oppressée.. 5
L'Univers tragique et fou 7
A fui comme un rêve ; 5
Nous allons je ne sais où, 7
20 Sans but et sans trêve ; 5
La musique a des sanglots ; 7
Nous tournons, les yeux mi-clos ; 7
Dans son beau corps, à pleins flots, 7
Palpite la sève… 5
25 Pas un mot furtif ne part 7
De nos bouches closes ; 5
L'étincelle du regard 7
Dit bien mieux les choses. 5
Sous le lustre au fixe éclat 7
30 Je tourne, et je songe : « Ha ! 7
« Qu'il ferait bon mourir là, 7
« Sur ces lèvres roses… 5
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