| LE SOLILOQUE D'UN MENUISIER |
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« Encore un clou ! plus qu'un, et ma besogne est faite. |
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« Je m'en doutais ; c'est drôle et, sans être prophète, |
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« Je m'étais toujours dit : « Ce riche mourra tôt. » |
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« Je n'ai pas épargné les bons coups de marteau, |
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« Et je puis me vanter que sa bière est parfaite ! |
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« J'ai vu sa face : elle est horrible et stupéfaite ! |
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« Il sera mort sans doute au milieu d'une fête. |
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« Bah ! cousons fortement son affreux paletot : |
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« Encore un clou ! » |
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« C'est le sort, chacun meurt : en bas, et sur le faîte. |
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« Tous les vainqueurs du monde ont chez moi leur défaite. |
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« Hélas ! j'aurai mon tour ! Un confrère bientôt |
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« Peut s'écrier, penché sur mon dernier manteau : |
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« — Sa bière, dans vingt ans, ne sera pas défaite. |
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« Encore un clou ! » |
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