LES LIGNES DE LA MAIN |
III |
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Je me souviens de telles mains, mains gardiennes ! |
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Du rose d'une neige au soleil, lumineuses |
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Comme un albâtre pâle où dorment des veilleuses, |
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Ces chères mains qui m'ont été quotidiennes. |
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Mains si claires ! Elles s'entouraient d'un halo |
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Dans l'air qui, de les voir jeunes, semblait vieilli ; |
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Si calmes, elles étaient comme un fruit cueilli ; |
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Fraîches, elles semblaient avoir joué dans l'eau. |
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Ces fières mains, ces mains douces, ces mains bénignes |
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Qui se posaient sur mes cheveux, pleines de zèles ; |
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Qui me couvaient avec l'appuiement chaud des ailes |
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Et miraient dans mes yeux l'écheveau de leurs lignes. |
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Mains de ma destinée où tout se présagea ! |
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Et le premier émoi de mes mains dans ces mains ! |
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Attouchements définitifs qu'on croit bénins, |
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Endroit minime où l'on se possède déjà. |
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