THERMIDOR |
XXIV |
LE TRÉSOR |
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Tu sers à mes désirs un éternel repas. |
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Tu peux donner toujours, tu ne t'appauvris pas. |
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Pour rajeunir la fleur de tes roses caresses, |
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Il suffit qu'après une absence tu paraisses. |
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Quand sans voir tes yeux bleus je reste plus d'un jour, |
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Je trouve un renouveau piquant dans ton amour. |
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Ta bouche a conservé la fraîcheur d'une aurore. |
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Comme avant de t'avoir, je veux l'avoir encore. |
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Tes charmes sont pareils au laurier toujours vert |
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Qui garde son printemps même au cœur de l'hiver. |
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Ton corps plein de secrets connaît l'art de renaître. |
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Je ne verrai jamais le fin fond de ton être. |
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Ton corps voluptueux ressemble à ce trésor |
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Où les Nibelungen accumulaient leur or. |
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On peut le dissiper comme on jette du sable, |
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Il en reste toujours. Il est inépuisable. |
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