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Henri de RÉGNIER
LES JEUX RUSTIQUES ET DIVINS
1897
LES ROSEAUX DE LA FLÛTE |
Médaille |
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La plus belle n’a pas, car vous êtes plus belle, |
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Ce visage charmant que mon labeur cisèle |
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Sur la médaille ronde où mes mains ont gravé |
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Ce que j’ai vu de vous après l’avoir rêvé, |
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Le profil à jamais de votre haute grâce ; |
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La guirlande flexible autour de vous enlace |
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Sa fleur épanouie et sa fleur entr’ouverte ; |
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On dirait qu’une source claire vous reflète |
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En son miroir glacé de lune, et l’on peut croire |
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Que vous apparaissez divine en votre gloire |
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Parmi le soleil fauve où mon amour vous voit ; |
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Car pour l’empreindre mieux j’ai frappé par trois fois |
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Dans un triple métal votre triple effigie, |
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Or solide, argent dur, bronze, pour que sourie |
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Trois fois dans le métal qui fixe sa beauté |
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Le sourire vivant que vous aurez été. |
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