IV |
LES TOMBEAUX |
PUISQUE J'AI SU PAR TOI… |
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Puisque j'ai su par toi que vraiment on mourait, |
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Visage étroit et froid, ô toi qui fus la vie, |
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Je suivrai d'un regard sans peur et sans envie, |
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Ce qui commence ainsi que ce qui disparaît. |
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C'est toi le premier front que j'ai vu sombre et pâle, |
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Après avoir connu ton rire illuminé, |
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Et tu m'as révélé l'inanité finale |
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Qu'on rejoint et qu'on fuit depuis que l'on est né. |
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Quels que soient désormais tous les deuils qui m'accablent, |
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Ces fantômes nouveaux n'enfonceront leurs pas |
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Que dans tes pas légers imprimés sur le sable, |
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Et leur cruel départ ne me surprendra pas. |
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Mais je meurs en songeant à ces futurs trépas, |
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Tout mon être est lié à des souffles instables, |
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C'est par vous, mes humains, que je suis périssable ! |
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