Le Christ aux Oliviers I |
Dieu est mort ! le ciel est vide… Pleurez ! enfants, vous n'avez plus de père !
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JEAN PAUL.
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Quand le Seigneur, levant au ciel ses maigres bras |
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Sous les arbres sacrés, comme font les poètes, |
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Se fut longtemps perdu dans ses douleurs muettes, |
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Et se jugea trahi par des amis ingrats; |
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Il se tourna vers ceux qui l'attendaient en bas |
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Rêvant d'être des rois, des sages, des prophètes… |
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Mais engourdis, perdus dans le sommeil des bêtes, |
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Et se prit à crier : « Non, Dieu n'existe pas ! » |
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Ils dormaient. « Mes amis, savez-vous la nouvelle ? |
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J'ai touché de mon front à la voûte éternelle ; |
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Je suis sanglant, brisé, souffrant pour bien des jours ! |
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Frères, je vous trompais : Abîme ! abîme ! abîme ! |
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Le dieu manque à l'autel où je suis la victime… |
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Dieu n'est pas ! Dieu n'est plus !» Mais ils dormaient toujours. |
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