Métrique en Ligne
MUS_4/MUS191
Alfred de MUSSET
POÉSIES POSTHUMES
1824-1857
Fragments
II
L'ouragan nuit et jour, sur une eau désolée, 12
Bat cette âpre forêt, qui pend échevelée. 12
De loin elle ressemble à ces grands éperviers 12
Qu'on voit se balancer au vent sur les graviers. 12
5 Jamais en aucun temps, jamais bois plus funèbres 12
N'ont sur une eau plus morte épaissi leurs ténèbres. 12
Rien ne bouge à l'entour, si ce n'est par instant 12
Des hérons voyageurs qui pêchent dans l'étang, 12
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