Une Promenade au Jardin des Plantes |
SONNET |
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Sous ces arbres chéris, où j’allais à mon tour |
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Pour cueillir, en passant, seul, un brin de verveine, |
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Sous ces arbres charmants où votre fraîche haleine |
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Disputait au printemps tous les parfums du jour ; |
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Des enfants étaient là qui jouaient alentour ; |
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Et moi, pensant à vous, j’allais traînant ma peine ; |
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Et si de mon chagrin vous êtes incertaine |
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Vous ne pouvez pas l’être au moins de mon amour. |
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Mais qui saura jamais le mal qui me tourmente ? |
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Les fleurs des bois, dit-on, jadis ont deviné ! |
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Antilope aux yeux noirs, dis, quelle est mon amante ? |
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O lion, tu le sais, toi, mon noble enchaîné ; |
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Toi qui m’as vu pâlir lorsque sa main charmante |
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Se baissa doucement sur ton front incliné. |
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