Métrique en Ligne
MUS_4/MUS161
Alfred de MUSSET
POÉSIES POSTHUMES
1824-1857
A Alfred Tattet
Non, mon cher, Dieu merci ! pour trois mots de critique 12
Je ne me suis pas fait poète satirique ; 12
Mon silence n’est pas, quoiqu’on puisse en douter, 12
Une prétention de me faire écouter. 12
5 Je puis bien, je le crois, sans crainte et sans envie, 12
Lorsque je vois tomber la muse évanouie 12
Au milieu du fatras de nos romans mort-nés, 12
Lui brûler, en passant, ma plume sous le nez ; 12
Mais censurer les sots, que le ciel m’en préserve ! 12
10 Quand je m’en sentirais la chaleur et la verve, 12
Dans ce triste combat dussé-je être vainqueur, 12
Le dégoût que j’en ai m’en ôterait le cœur. 12
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