Métrique en Ligne
MUS_4/MUS160
Alfred de MUSSET
POÉSIES POSTHUMES
1824-1857
Stances à Buloz
Buloz, ma dernière heure est-elle donc venue ? 12
Dois-je enfin vous compter parmi mes ennemis ? 12
N’est-il donc rien d’humain au fond d’une revue ? 12
Et toute charité vous est-elle inconnue, 12
5 Vous qui disiez jadis être de mes amis, 12
De demander des vers que je vous ai promis ? 12
Vous ne savez donc pas dans quelle conjoncture 12
Phébus vient, sous vos traits, me pousser un cartel ? 12
O Dieu, sans mon respect pour la législature, 12
10 Si le gouvernement et la littérature 12
Reconnaissaient encor quelqu’un dans ce vieux ciel, 12
J’invoquerais un Dieu si je savais lequel ! 12
Rimer, ô mon ami ! vous voulez que je rime ! 12
Vous, à votre âge, un homme à qui j’ai cru la main, 12
15 Sinon pleine d’écus, pure de sang humain ! 12
Vous qu’on voit en public feindre l’horreur du crime, 12
Vous que Brindeau conseille et Sainte-Beuve estime 12
M’enjoindre de rimer du jour au lendemain ! 12
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