Métrique en Ligne
MUS_2/MUS98
Alfred de MUSSET
POÉSIES NOUVELLES
1836-1852
A M. REGNIER
De la Comédie-Française ,
APRÈS LA MORT DE SA FILLE
Quel est donc ce chagrin auquel je m'intéresse ? 12
Nous nous étions connus par l'esprit seulement ; 12
Nous n'avions fait que rire et causé qu'un moment, 12
Quand sa vivacité coudoya ma paresse. 12
5 Puis j'allais par hasard au théâtre, en fumant, 12
Lorsque du maître à tous la vieille hardiesse, 12
De sa verve caustique aiguisant la finesse, 12
En Pancrace ou Scapin le transformait gaîment. 12
Pourquoi donc, de quel droit, le connaissant à peine, 12
10 Est-ce que je m'arrête, et ne puis faire un pas, 12
Apprenant que sa fille est morte dans ses bras ? 12
Je ne sais. — Dieu le sait ! Dans la pauvre âme humaine, 12
La meilleure pensée est toujours incertaine, 12
Mais une larme coule et ne se trompe pas. 12
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