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MUS_2/MUS90
Alfred de MUSSET
POÉSIES NOUVELLES
1836-1852
STANCES DE M. CHARLES NODIER
A M. ALFRED DE MUSSET
J'ai lu la vive Odyssée 7
Cadencée, 3
J'ai lu tes sonnets aussi, 7
Dieu merci ! 3
5 Pour loi seul l'aimable Muse 7
Qui t'amuse, 3
Réserve encor des chansons 7
Aux doux sons. 3
Par le faux goût exilée 7
10 El. voilée, 3
Elle va dans ton réduit 7
Chaque nuit. 3
Là, penchée à ton oreille. 7
Qui s'éveille, 3
15 Elle te berce aux concerts 7
Des beaux vers. 3
Elle sait les harmonies 7
Des Génies, 3
Et les contes favoris 7
20 Des Péris, 3
Les jeux, les danses légères 7
Des bergères, 3
El les récits gracieux 7
Des aïeux. 3
25 Puis, elle se trouve heureuse, 7
L'amoureuse, 3
De prolonger son séjour 7
Jusqu'au jour. 3
Quand, du haut d'un char d'opale, 7
30 L'Aube pâle 3
Chasse les chœurs clandestins 7
Des lutins, 3
Si l'Aurore mal apprise 7
L'a surprise, 3
35 Peureuse, elle part sans bruit, 7
Et s'enfuit, 3
En exhalant dans l'espace 7
Qui s'efface, 3
Le soupir mélodieux 7
40 Des adieux. 3
Fuis, fuis le pays morose 7
De la prose, 3
Ses journaux et ses romans 7
Assommants. 3
45 Fuis l'altière période 7
A la mode, 3
Et l'ennui des sots discours 7
Longs ou courts. 3
Fuis les grammes et les mètres 7
50 De nos maîtres, 3
Jurés-experts en argot 7
Visigoth. 3
Fuis la loi des pédagogues 7
Froids et rogues, 3
55 Qui soumettraient tes appas 7
Au compas. 3
Mais reviens à la vesprée, 7
Peu parée, 3
Bercer encor ton ami 7
60 Endormi. 3
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