LE PREMIER LIVRE DES STANCES |
XII |
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Les morts m’écoutent seuls, j’habite les tombeaux ; |
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Jusqu’au bout je serai l’ennemi de moi-même. |
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Ma gloire est aux ingrats, mon grain est aux corbeaux ; |
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Sans récolter jamais je laboure et je sème. |
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Je ne me plaindrai pas : qu’importe l’Aquilon, |
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L’opprobre et le mépris, la face de l’injure ! |
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Puisque quand je te touche, ô lyre d’Apollon, |
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Tu sonnes chaque fois plus savante et plus pure ? |
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