LE PREMIER LIVRE DES STANCES |
III |
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Eh quoi ! peut-être aussi c’était mon naturel : |
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Je fus doux, étant dur, et rieur, étant sombre ; |
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Je voulus faire un dieu de tout ce temporel, |
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Et je traîne après moi des fantômes sans nombre. |
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L’homme mortel succombe et le sort est vainqueur. |
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Apollon, dieu cruel, ennemi de ta race, |
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Si tu m’as fait saigner tout le sang de mon cœur, |
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Ce que tu châtiais, c’était ta propre audace. |
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