Métrique en Ligne
MOR_3/MOR87
Jean MORÉAS
LE PÈLERIN PASSIONNÉ
1891
JONCHÉE
ÉLÉGIE PREMIÈRE
Ce ne fut, quand, des Pléiades, le déclin pluvieux 14
Moleste le bois dénu. 7
Alors Zéphyre éventait les jeux 9
Des Grâces ; alors des linots tintait le sermon menu ; 15
5 Et l'épice, alors, abondait, et la rosée, soûlas 14
Des jardins : lorsque ainsi tu parlas : 9
« J'ai vu fuir et passer le temps qui nous devance, 12
Tel un cerf que jamais aucun chasseur ne joint. 12
J'ai vu nos fleurs d'hier, printemps plein d'inconstance. 12
10 Et l'hiver et l'été, comme en un même point. 12
« O pauvre bien-aimé. tout cet augure double 12
S'est reflété dans moi, mieux qu'au clair d'un miroir ; 12
Voici la trêve, et si quelque chose me trouble 12
C'est la pitié que j'ai de ton vain désespoir. 12
15 « Laissons au cœur moins docte oser encor prétendre, 12
Et d'un vueil à cela mettre la vanité. 13
Car ne le sais-tu pas ! et que saurons-nous prendre 12
A cette ombre dissoute avant d'avoir été. » 12
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