PARJURE |
A mon père
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« C'est la dernière lois que je donne un conseil, |
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Mon fils, et je le fais sans amère pensée ; |
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Je ne te dirai pas : ton œuvre est insensée ; |
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Tu prends un feu follet pour l'éclatant soleil. |
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La jeunesse te dore un horizon vermeil, |
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En rêves séduisants follement dépensée ; |
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Songes-tu pour ta prose assez bien cadencée |
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A la gloire, aux amours ? Pauvre enfant, quel réveil ! |
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Loin ces futilités ! Nourris-toi des anciens ! |
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Loin ces plaisirs d'un jour ! Songe aux stoïciens ! |
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Au travail, énergique et sévère… » « Je jure, |
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Mon père, d'obéir. Je vois que j'agis mal » |
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Muse, deux jours après, tu m'as rendu parjure… |
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Non, poète, ton œuvre a pour but l'idéal ! |
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