FÉVRIER |
A Alexandre Auzillion
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J'ai voulu l'oublier — vous me direz « c'est mal. |
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Il est très-glorieux de souffrir pour les femmes |
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Torturant à leur gré, par caprice, nos âmes » — |
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En courant, j'ai crevé mon superbe cheval, |
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Et j'y pense toujours ! J'ai fréquenté le bal, |
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Croyant être distrait par les fleurs et les flammes ; |
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Puis le jeu, les tripots aux tapis verts infâmes ; |
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Dans mon pauvre cœur seul était le carnaval. |
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Je voulais déguiser mon énorme tristesse, |
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Perdre le souvenir par la fatale ivresse ; |
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Je riais aux éclats quand de profonds sanglots |
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Gonflaient mon cœur brisé : l'effroyable ironie |
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D'un noyé souriant quand il meurt dans les flots. |
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Je pense à toi toujours, oublieuse honnie ! |
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