OCTOBRE |
A James Escorbia
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Oui, nous sommes ainsi ; nous voulons tout savoir, |
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Le Doute ronge l'âme inquiète en l'attente ; |
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La certitude amère irrite, elle nous tente ; |
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Quand nous l'avons enfin, ô fatal désespoir ! |
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Or, depuis quelque temps elle venait le soir |
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Plus tard au rendez-vous, et comme impatiente |
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De fuir ; puis il fait froid, puis il pleut, puis il vente ; |
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Elle a peur maintenant lorsque le ciel est noir. |
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J'ai voulu l'épier. C'était la fin d'octobre |
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Et le soleil versait un jour discret et sobre |
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Sur le bois vert encor, témoin de mon bonheur, |
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Mais ce jour-là, je vis ma maîtresse parjure ; |
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Et soudain tout mon sang reflua vers le cœur. |
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Il vaut bien mieux douter que savoir, je le jure ! |
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