Métrique en Ligne
MND_2/MND21
Louis MÉNARD
Rêveries d'un Païen mystique
1876
Le Soir
Plus fraîche qu'un parfum d'avril après l'hiver, 12
L'espérance bénie arrive et nous enlace, 12
La menteuse éternelle, avec son rire clair 12
Et ses folles chansons qui s'égrènent dans l'air. 12
5 Mais comme on voit, la nuit, sous le flot noir qui passe 12
Glisser les pâles feux des étoiles de mer, 12
Tous nos rêves ailés, dans le lugubre espace 12
Disparaissent, à l'heure où l'espérance est lasse. 12
En vain on les rappelle, on tend les bras vers eux ; 12
10 Les fantômes chéris s'en vont, silencieux, 12
Par le chemin perdu des paradis qu'on pleure : 12
Ah ! Mon ciel était là, je m'en suis aperçu 12
Trop tard, l'ange est parti, j'ai laissé passer l'heure, 12
Et maintenant tout est fini : si j'avais su ! 12
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