Métrique en Ligne
MER_1/MER7
Stuart MERRILL
Petits Poèmes d'Automne
1895
AMOUR D'AUTOMNE
VII
Tu vins vers moi par les vallées 8
Où s’effeuillaient les azalées, 8
O sœur des heures en allées ! 8
Ta toison était de couleur 8
5 Rousse, et ta bouche de douleur 8
Pareille à la mort d’une fleur. 8
Tes yeux semblaient des cieux d’automne. 8
Où le dernier orage tonne, 8
Mélancolique et monotone. 8
10 Ta voix chantant la mort d’un roi. 8
Fut toute la femme pour moi, 8
Fol alors en quête de foi. 8
Et ces lèvres d’enfant mauvaise 8
Que seul le sang d’Amour apaise 8
15 Qu’ont-elles dit qu’il faut qu’on taise ? 8
Ah ! rien, sinon qu’Amour est mort 8
Sur notre seuil de mal abord 8
Où sourit le masque du Sort. 8
Je me souviens qu’en les vallées 8
20 Tombaient les fleurs des azalées, 8
Au cours des heures en allées. 8
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