Métrique en Ligne
MER_1/MER32
Stuart MERRILL
Petits Poèmes d'Automne
1895
ÂME D’AUTOMNE
XII
Les sept fontaines sont taries 8
Qui jaillissaient dans la grand'place 8
De la ville où la populace 8
Accourait rire aux féeries. 7
5 Sur le palais dont les cent porches 8
Ne s’ouvriront plus à l’attente, 8
Tombe la nuit épouvantante, 8
Lourdement, sans bruit ni torches. 7
La danse est dansée aux terrasses 8
10 Où ne vibreront plus de cordes : 8
Le Conquérant, avec ses hordes, 8
A passé, fuyant ses traces. 7
Seule parmi les fleurs fanées, 8
Celle qui survit à la vie 8
15 File en chantant à voix ravie 8
Le lin rouge des années. 7
Là-bas la route des désastres 8
Monte vers la montagne sombre 8
Où la Fileuse entend, dans l’ombre, 8
20 Tonner la chute des astres. 7
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