| SONNETS PHILOSOPHIQUES |
| VII |
| DIEU |
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L'homme a dit : « Le Seigneur m'a fait à son image. » |
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Homme, insecte orgueilleux, cesse de blasphémer ! |
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De tes sens imparfaits reconnais l'esclavage : |
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Concevraient-ils Celui qui les a pu former ? |
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Ce Dieu, que, d'après toi, je renie et j'outrage, |
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Ne l'offenses-tu point quand tu prétends l'aimer ? |
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Tu lui prêtes ton cœur, tes haines, ton langage, |
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Et de tes passions tu le veux animer. |
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Moi, devant sa grandeur je m'incline en silence. |
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Lorsque son soleil d'or sur mon front se balance, |
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J'admire le rayon dont la splendeur a lui ; |
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Car le soleil est fait de poudre et me ressemble. |
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Mais Dieu, qu'il règne ou non, que saurais-je de lui ? |
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Et qui de nous l'insulte, ô chrétien ! que t'en semble ? |
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