LAURIERS ET FEUILLES D'ÉRABLE |
1912-1922 |
III. FEUILLES D’ÉRABLE. |
LE MIRACLE |
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Non rien n’effacera de l’histoire la page |
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Où l’on voit des vaisseaux sur la mer emportés, |
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Remplis d’hommes, d’enfants, de femmes déportés, |
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Dont la douleur d’un cœur à l’autre se propage… |
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C’est l’ordre. Désormais, l’exil est leur partage. |
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Chassés comme un troupeau, tremblants, déshérités, |
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Ils s’en vont, au hasard de la côte jetés, |
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Sous l’œil indifférent d’un docile équipage. |
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– Maîtres puissants, vous les croyiez anéantis, |
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Puisque, de leurs foyers par la force partis, |
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Dispersés, ils erraient sur la terre étrangère ! |
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Regardez : malgré vous, les voici revenus ! |
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Sous le toit reconstruit de la maison prospère, |
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Dans les fils de leurs fils ils se sont reconnus ! |
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