LAURIERS ET FEUILLES D'ÉRABLE |
1912-1922 |
II. FLEURS DE LYS. |
À MA VILLE NATALE |
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Trop longtemps, j’ai vécu dans ton air empesté |
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Avec tes commerçants, parmi tes hypocrites ; |
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Mes vertus d’enfant doux, tu me les as détruites, |
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Ô Ville, où l’on respire un vent d’iniquité ! |
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Dans la tranquille nuit au ciel de pureté, |
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Quel troupeau de voleurs et de filles séduites ! |
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Les croix de tes clochers sont par l’ombre réduites, |
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Et tu n’en cherches plus la divine clarté ! |
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Hélas ! tu ne seras grande en rien ! La matière |
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T’écrase le cerveau sous sa masse de pierre ! |
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À quoi penseras-tu désormais ? Pas à Dieu !… |
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Puisqu’il faut qu’on te voie au Christ rendre service, |
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Cours au Temple en passant par la maison du Vice, |
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Moi, je reste à genoux sous le firmament bleu !… |
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