LAURIERS ET FEUILLES D'ÉRABLE |
1912-1922 |
I |
LAURIERS |
VŒU D’AUTOMNE |
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Automne, sois-leur doux, car ils ont tant souffert ! |
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Retiens les souffles prompts de tes bises trop fortes ; |
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Sous leur fatigue, étends un lit de feuilles mortes, |
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Et sur leurs fronts, un ciel indulgent, tiède et clair ! |
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Contre l’humide nuit qui glacerait leur chair, |
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Entre eux et le brouillard, ils n’ont ni toit, ni portes ! |
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N’ajoute pas à leurs peines de toutes sortes |
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Les rafales de l’onde aux rafales du fer ! |
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Le jour, donne à leurs yeux l’azur calme et sans voiles ; |
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Et le soir, comble-les de rêves et d’étoiles ! |
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Dans leur sommeil, répands des songes glorieux… |
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Et qu’ils voient, dans ton air aux grâces solennelles, |
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Un matin, comme un beau soleil, monter des cieux |
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La Victoire attendue, avec d’immenses ailes ! |
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