Métrique en Ligne
LOZ_3/LOZ250
Albert LOZEAU
Poésies complètes III
LES IMAGES DU PAYS
précédées des
Lauriers et Feuilles d’Érable
1916
LAURIERS ET FEUILLES D'ÉRABLE
1912-1922
I
LAURIERS
INFIRMIÈRES
Quelle force Dieu mit en vous, ô faibles femmes 12
Qu’une goutte de sang, hier, faisait trembler ! 12
Stoïques, le sourire aux yeux, sans vous troubler, 12
Vous passez noblement en ces jours pleins de drames. 12
5 Vos mains, vos blanches mains douces comme vos âmes, 12
Pour conjurer le mal ont su se rassembler ; 12
Un seul désir vous meut : guérir et consoler 12
Ceux que meurtrit le fer, que brûlèrent les flammes. 12
Par l’affreuse blessure où le doigt se rougit, 12
10 D’une grave pitié, d’un courage élargi, 12
Vous versez l’espérance infinie aux victimes. 12
Au baume qui soulage un pauvre corps souffrant, 12
Vous ajoutez un peu de votre cœur si grand, 12
Et c’est cela qui fait que vous êtes sublimes ! 12
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