LE MIROIR DES JOURS |
(1907-1912) |
III |
L’ÂME ET L’ESPRIT |
L’INCONNU |
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Il y a bien longtemps que j’attends, sans savoir… |
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Depuis qu’une âme en moi respire, chante ou pleure, |
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J’écoute s’approcher, joyeux ou triste, l’heure |
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Qui bénira mon rêve ou tuera mon espoir ! |
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Qu’est-ce donc ? Ah ! mon cœur est comme un grand trou noir ! |
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Seule, l’incertitude anxieuse y demeure. |
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Mais qu’un peu de lumière efficace l’effleure, |
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J’y verrai, comme on voit dans l’ombre d’un beau soir ! |
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Ce que j’attends toujours, serait-ce une chimère ? |
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Quelque réel bonheur humain, joie éphémère, |
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Qui me prendrait ma vie et rirait de mon sort ? |
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Ô vague et violent désir ! Ô dure attente ! |
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Je ne sais quoi de pur et d’éternel me tente ! |
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Mais je le connaîtrai lorsque je serai mort… |
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