Métrique en Ligne
LOZ_2/LOZ213
Albert LOZEAU
Poésies complètes II
LE MIROIR DES JOURS
1907-1912
1912
LE MIROIR DES JOURS
(1907-1912)
III
L’ÂME ET L’ESPRIT
L’IDÉAL COMPAGNON
Je me confie au Rêve accueillant, dont les yeux 12
Sont si grands qu’on y voit l’azur de tous les cieux, 12
Dont les mains de caresse ineffable sont pures, 12
Dont les pieds de blancheur ignorent les souillures, 12
5 Et dont la voix, muette harmonie, entre au cœur 12
Comme un vent frais chargé de grâce et de douceur ! 12
Oh ! quand le soir, devant le jour bleu qui recule, 12
Laisse traîner comme un lambeau de crépuscule, 12
Que la cendre de l’heure estompe l’horizon 12
10 Et qu’un bruit de musique attendrit la maison, 12
Je me confie au Rêve éternel, et j’oublie 12
Ce que j’ai de regrets et de mélancolie… 12
– Guide sûr, vieil ami qui ne trahiras pas, 12
Idéal compagnon du poète ici-bas, 12
15 Je te donne ma vie afin que tu la mènes 12
Loin du triste sentier des misères humaines 12
Et que, l’enveloppant d’un amour tendre et fort, 12
Tu la conduises, par le bonheur, à la mort ! 12
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