Métrique en Ligne
LOZ_2/LOZ202
Albert LOZEAU
Poésies complètes II
LE MIROIR DES JOURS
1907-1912
1912
LE MIROIR DES JOURS
(1907-1912)
III
L’ÂME ET L’ESPRIT
À LOUIS FRÉCHETTE
Sur une traduction qu’il avait faite d’un poème anglais.
Comme vous maniez le dur alexandrin, 12
Maître ! Grand forgeron, dites, sur quelle enclume, 12
Avec le merveilleux marteau de votre plume, 12
Forgez-vous ces beaux vers souples, quoique d’airain ? 12
5 Sans doute que Ronsard, l’ouvrier souverain, 12
Lorsque pour le labeur sacré le feu s’allume, 12
Sourit à votre tâche où l’effort se résume, 12
Façonnant le métal d’intelligence empreint… 12
Maître, apprenti de l’Art, – si long pour si peu d’âge, – 12
10 Moi qui n’ai pas la force ardente et le courage, 12
Je tomberai peut-être au milieu du sentier : 12
Mais pendant que je marche, alerte, dans l’aurore, 12
Je saisis votre main que le prestige honore : 12
Apprenez-moi comment on apprend son métier. 12
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