Métrique en Ligne
LOZ_2/LOZ178
Albert LOZEAU
Poésies complètes II
LE MIROIR DES JOURS
1907-1912
1912
LE MIROIR DES JOURS
(1907-1912)
II
LE CŒUR ET LES LÈVRES
POUR RIEN
Nous nous étions fâchés. Pourquoi ? Je ne sais pas. – 12
Les amoureux toujours se firent des querelles. – 12
Et j’oubliai le bruit chuchotant de ses pas 12
Dans la soie et dans les dentelles. 8
5 Je sentis en mon cœur comme un rêve expirant. 12
Je ne songeai plus même aux yeux de mon amie. 12
Le souvenir passa du pur baiser s’offrant… 12
J’avais vraiment l’âme endormie. 8
Elle revint, jolie et douce, et me parla 12
10 Avec cette voix d’or liquide comme l’onde, 12
Et ce qu’elle m’apprit du temps me révéla 12
Son indifférence profonde. 8
Alors, je dis un mot. Je ne sais plus lequel. 12
Mais sa lèvre trembla, d’émotion blêmie, 12
15 Et je vis dans ses yeux se fondre à fleur de ciel 12
Le cœur de ma petite amie… 8
Ah ! fous que nous étions ! Mon amour réveillé 12
Ressuscita par la puissance d’une larme, 12
Comme s’épanouit à l’air ensoleillé 12
20 Une violette de Parme ! 8
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